Ce qu’ils ne disent pas…

Ce qu’ils ne disent pas, surtout pas, c’est qu’ils sont au moins en grande partie responsables de la situation actuelle. Et ce qui m’effraie, c’est d’entendre autour de moi des gens censés être sensés affirmer que quand même, ce gouvernement fait comme il peut, que la situation est inédite, difficile à gérer.

Ils sont responsables, sans vouloir l’admettre, de la situation actuelle, car rien n’a été fait depuis mars pour rendre l’hôpital plus fort, à même d’accueillir davantage de malades. Cela aurait été tout à leur honneur de reconnaître qu’ils s’étaient trompés, et avant eux leurs prédécesseurs, puisque sous Sarkozy comme sous Hollande, on a commencé à fermer des lits, des services.

Mais le gouvernement poursuit avec le même entêtement, dans une logique de plus en plus autoritaire, sous couvert de pandémie. C’est quand même hallucinant d’entendre le premier ministre claironner que ce n’est pas en quelques mois qu’on forme de nouveaux soignants, qu’on ouvre des lits en réanimation… C’est sûr qu’en continuant à fermer des lits (cela a été le cas depuis mars) et en payant les gens comme des merdes…

Ouvrir de nouveaux lits, mettre fin enfin au travail de sape entrepris. Des années que ça dure, cet assèchement de l’hôpital public, cette volonté de rendre la santé rentable. Faire des économies sur le court terme… toujours pour que les plus riches continuent de s’engraisser. C’est à vomir.

Avec la remontée des cas graves, le gouvernement a peur. Il n’a pas peur pour nous, pour les femmes, les hommes, les enfants de ce pays… Non, il a peur que les responsabilités soient enfin clairement définies, peur d’être démasqué et traîné dans la boue.

Alors c’est couvre-feu.

Et si on sonde la plupart des gens, ils ne s’opposeront pas à cette nouvelle privation de liberté, terrorisés qu’ils sont parce que quotidiennement, la peur leur est servie sur un plateau, distillée juste comme il faut. Le gouvernement a peur que cette fois-ci, les services hospitaliers ne tiennent pas la marée.

Et bien sûr que non, ce n’est pas les gens entassés dans les transports en commun ou les hypermarchés, ce ne sont pas non plus les enfants dans les classes des écoles maternelles et primaires où le protocole sanitaire a été allégé le problème…

Ce sont bien entendu les gens qui vont à des concerts, sortent dans les bars, s’alcoolisent souvent. Après une bière ou deux, tout le monde se fait des câlins, c’est bien connu.

Tout le poids qu’on fait peser sur les jeunes, qui ne sont pas directement concernés par cette maladie… Pas le droit de, ni de, ni de et encore moins de.

Et voilà la seule réponse possible du gouvernement. Contraindre les gens. Leur mettre des amendes. Considérer tout le monde comme des enfants turbulents.

Ce qui m’effraie aussi, ce sont ces voix qui semblent dire que oui, les gens font n’importe quoi et ne comprennent que la répression. La police est doublée dorénavant d’un genre de milice bien puante.

Et si les services hospitaliers ne tiennent plus la marée… on fera quoi ? Monsieur le président, une idée ?

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