J’aime beaucoup tenter des expériences, prendre des chemins restés inédits pour moi, me confronter à de nouvelles matières, les tester. Au départ de cette tentative-là, il y a la volonté et le goût d’écrire à partir d’images, comme je l’ai déjà fait plusieurs fois. Mais à l’arrivée, les nouveaux chemins se révèlent nombreux.
Vous avez peut-être déjà vu passer certains de ces visages fulgurants, colorés, proposés par Laurent Houssin. Je les trouve bouleversants. Le mouvement qu’ils imposent, la force qu’ils contiennent. J’ai tenté de leur donner des voix.
Nous disposons dorénavant avec Laurent de 30 diptyques.
Je place ici quelques-uns d’entre eux :
J’aurais envie de les nommer des portraits d’humeurs. Dans les deux sens du terme. L’humeur qui nous guide, qu’on subit, qu’on fait subir aux autres, mais aussi les humeurs qui coulent, les flux qui circulent en nous, sortent ou pas de nos enveloppes.
Je pensais au départ qu’on en ferait un livre avec Laurent, en reprenant les 30 visages et les 30 textes et en les assemblant. Ce n’est pas le chemin qui s’amorce, apparemment. Enfin pas seulement celui-là.
A l’invitation du sérigraphe Antoine Duthoit qui officie à Lille, au Cagibi, actuellement en résidence à la Maison du livre de Bécherel, nous allons prendre quelques jours… pour réinterpréter quatre de ces duos avec les contraintes liées au mode d’impression choisi, la sérigraphie. Le but est de fabriquer un livre d’artiste tiré à une soixantaine d’exemplaires.
Utiliser le matériau initial comme base pour construire un autre contenu qui serait comme une conséquence du premier. Très excitant.
Grand merci à Antoine, Laurent et à la Maison du livre de Bécherel pour leur proposition.
Début du chantier : 17 février.
Bonjour,
La vie est incroyable…Durant tout le confinement, j’avais à côté de mon lit, le recueil des Nouvelles Vertes et pas vraiment envie de le lire. Et puis il y 3 jours, je me suis dit, 9a y est, c’est maintenant. Je regarde les titres dans la table des matières et A bas les masques me saute aux yeux ! je lis et suis sidérée. Vous l’avez écrit il y quelques années déjà.
Demain je retourne en classe, voir mes collégiens et nous lirons A bas les masques!
Merci!
J’aimeJ’aime
Bonjour,
Merci pour votre message qui me touche. Oui, écrit il y a quinze ans… La nouvelle se nomme « Bas les masques » et non « A bas les masques » mais le lapsus est amusant… En tout cas, merci pour l’intérêt porté à ce texte. J’espère de tout cœur qu’il plaira à vos élèves.
J’aimeJ’aime