J’avais ce projet en tête depuis un moment. Proposer un album jeunesse sur le thème de la bipolarité, un livre écrit à hauteur d’enfant, le regard d’un enfant sur sa mère malade. Ce sujet me touche parce qu’il entre dans la thématique plus générale de la maladie mentale mais aussi parce que s’intéresser à ce type de sujet permet de mesurer la capacité de notre société à accepter les différences.
J’ai démarché plusieurs maisons jeunesse. Elles se sont montrées parfois sensibles, jusqu’à envisager une publication même. Cette dernière s’est révélée finalement impossible en raison d’éléments sur lesquels je ne m’étendrai pas ici. Enfin… quelques mois plus tard, au hasard d’une présentation exhaustive de la richesse de l’édition en Bretagne, de sa diversité, proposée par Livre et Lecture en Bretagne, j’ai découvert les Presses de l’Ecole de hautes études en santé publique, sises à Rennes. Je suis allé à leur rencontre. Ils n’avaient pas de collection jeunesse mais se sont montrés intéressés par le projet. J’ai trouvé des gens ouverts avec une réelle volonté de très bien faire pour combler un manque. En effet, ce type d’ouvrage peut être une histoire du soir qui débouche sur un dialogue mais aussi un outil pouvant être utilisé par les professionnels et par le grand public.
Ma mère à deux vitesses verra le jour en septembre 2019, avec des illustrations de l’ami Laurent Richard et j’en suis infiniment heureux. Une nouvelle aventure est toujours excitante. Je suis épaulé dans cette histoire par un psychologue passionnant, Baptiste Fiche, qui prend en charge la partie documentaire de l’ouvrage (l’album proposera en effet deux pages documentaires après l’histoire proprement dite) et bien entendu par l’équipe dynamique des presses de l’EHESP, Émilie Collet, l’éditrice en charge du projet, en tête.