Ça me saute à la gorge presque, ou peu s’en faut. Des notes de pianos, un piano sur des cassettes, des enregistrements que j’ai entendus une bonne partie de mon adolescence, en boucle, dans ma chambre noire. Et même parfois, j’ai vu les doigts glisser sur ce piano, dans ce petit appartement proche de l’avenue de Laon, dans la ville où je suis né, Reims la plate (dixit Roger Vailland) que j’abhorre.
Une discussion sur Internet à propos d’un bout de texte que j’ai mis là, livré aux commentaires. Un échange après des années. Puis quelques clics et je trouve cette merveille de vinyle, pressé récemment en Australie.
La plupart des morceaux me tirent des larmes parce qu’il faut bien le dire, je vis comme ça, un peu à vif, et un rien me bouleverse. Les mots magnifiques de Georges Perros qui hantent : et je suis devenu susceptible au point qu’on peut me faire pleurer rien qu’en me prenant la main.
Merci Eric, Et l’obscurité toute entière pour me rappeler cela…
Pour écouter, c’est par ici.